Itinérance cachée : définitions et mesures. Au Québec et à l’international
Auteurs: Marie-Andrée Gravel
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Résumé (français)
La Déclaration universelle des droits de l’homme (Organi-sation des Nations Unies, 1995) reconnaît le droit à un logement convenable comme étant une des compo-santes du droit à un niveau de vie suffisant. L’itinérance, généralement décrite comme l’absence de logement, est considérée comme une violation des droits de l’homme qui requiert, selon l’Organisation des Nations Unies, une réponse mondiale immédiate (Conseil des droits de l’homme, 2015). Pour lutter contre l’itinérance de manière efficace, et ainsi poser les bonnes actions pour les bonnes populations, il importe de définir le phénomène le plus clairement possible. La tâche n’est pas facile vu la complexité du phénomène, mais une définition claire n’en demeure pas moins essentielle pour mesurer son ampleur et évaluer les efforts déployés pour le contrer (Gaetz, Dej, Richter et Redman, 2016).Mesurer l’ampleur de l’itinérance est effectivement un exercice ardu et complexe. En raison de la mouvance qui caractérise le phénomène, les personnes en situation d’itinérance sont difficiles à joindre et conséquemment à dénombrer et à sonder, particulièrement celles en situation d’itinérance cachée. Soulignons que cette forme d’itinérance se définit généralement comme le fait d’être hébergé temporairement par la famille ou les amis en raison de l’absence d’autres options en matière de logement. En outre, il n’existe pas de mesure universelle et standardisée permettant de faire état de l’itinérance dans son ensemble et surtout, dans toute sa complexité. Ainsi, diverses sources de données et méthodologies peuvent être mises à contribution, chacune ayant sa portée et ses limites.Le présent document poursuit l’objectif général suivant : enrichir les connaissances en matière de mesure de l’iti-nérance cachée, une forme d’itinérance moins explorée sur le plan statistique. En raison du lien important entre définition et mesure, on présente, dans un premier temps, des définitions utilisées à l’échelle internationale pour traiter de l’itinérance, et plus particulièrement de l’itinérance cachée, et on examine ensuite diverses initia-tives ayant été menées pour mesurer cette forme d’itiné-rance. Dans un deuxième temps, à partir des données de l’édition 2014 de l’Enquête sociale générale (ESG) – enquête populationnelle qui constitue la première initiative de mesure du phénomène au Canada et au Québec –, on mesure l’ampleur de l’itinérance cachée au Québec et on dresse le portrait des personnes en ayant déjà vécu un épisode. Pour terminer, la portée et les limites de l’ESG de 2014 quant à la mesure du phénomène sont expliquées, notamment en lien avec la définition de l’itinérance dont s’est doté le gouvernement québécois avec la Politique nationale de lutte à l’itinérance – Ensemble, pour éviter la rue et en sortir (Gouvernement du Québec, 2014).
Résumé (anglais)
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Détails
Type | Rapport à un groupe politique |
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Auteur | Marie-Andrée Gravel |
Année de pulication | 2020 |
Titre | Itinérance cachée : définitions et mesures. Au Québec et à l’international |
Pages | 100 |
Ville | Québec, QC |
Université | Institut de la statistique du Québec |
Établissement | Institut de la statistique du Québec |
Langue de publication | Français |
- Marie-Andrée Gravel
- Marie-Andrée Gravel
- Itinérance cachée : définitions et mesures. Au Québec et à l’international
- 2020
- Institut de la statistique du Québec
- Québec, QC