Comment ont évolué l’emploi à bas salaire et celui mieux rémunéré au Québec chez les travailleuses et les travailleurs?
Auteurs: Luc Cloutier-Villeneuve
Aperçu
Résumé (français)
L’emploi à bas salaire ou faiblement rémunéré, soit celui dont le salaire horaire est inférieur aux deux tiers du taux horaire médian, demeure un sujet d’intérêt puisqu’il concerne un nombre important de travailleuses et de travailleurs. À preuve, selon la définition retenue dans ce document et qui reprend celle généralement utilisée au niveau international (voir encart méthodologique), on estime à environ 3 550 000 le nombre d’emplois à bas salaire au Canada en 2015 dont environ 735 000 au Québec. Par ailleurs, on considère souvent les travailleurs à bas salaire comme des << travailleurs pauvres >> puisque la probabilité de se retrouver dans cette situation est plus forte lorsque l’on occupe un emploi faiblement rémunéré. Toutefois, comme le mentionne Lamanthe (2013 : 11), << [...] tout travailleur à bas salaire n'est pas nécessairement un travailleur pauvre, tout dépendant de la composition du ménage dans lequel il est inséré et du revenu d'ensemble des différents membres de celui-ci. Pour autant, les travailleurs à bas salaire sont les premiers concernés par le risque d'être aussi des travailleurs pauvres >>. Il reste qu’étudier l’évolution de l’importance des emplois à bas salaire, lors de l’analyse du marché du travail, demeure primordial puisqu’une plus grande présence de ce type d’emploi est susceptible d’indiquer une détérioration. En revanche, une moindre fréquence des emplois à bas salaire peut s’avérer une bonne nouvelle et cela est davantage le cas si les emplois les mieux rémunérés sont plus présents sur le marché du travail. Enfin, on peut se demander si le fait d’occuper des emplois à bas salaire constitue, comme le souligne une note de l’OCDE (1997), un tremplin ou un piège pour les travailleurs. Plus largement, on peut dire aussi que l’emploi faiblement rémunéré est un indicateur clef de la qualité des emplois (Osterman, 2015). Au regard de ces réflexions, cet article se penche sur l’évolution de l’emploi à bas salaire au Québec chez les travailleuses et les travailleurs depuis la fin des années 1990. Plus particulièrement, une analyse sur la base de trois cohortes est faite afin de voir comment s’insèrent et évoluent les personnes sur le marché du travail. En parallèle, on examine l’évolution des emplois les mieux rémunérés dans ces cohortes, soit ceux dont le salaire horaire se situe dans les 4e et 5e quintiles. Finalement, on dresse un portrait sommaire de l’emploi à bas salaire en 2015 et de la variation de son taux selon diverses variables liées au travailleur, à l’emploi et au milieu de travail. Des résultats contextuels sont également présentés afin de situer le Québec à l’échelle canadienne et internationale.
Résumé (anglais)
Veuillez noter que les résumés n'apparaissent que dans la langue de la publication et peuvent ne pas avoir de traduction.
Détails
Type | Document de travail (en ligne) |
---|---|
Auteur | Luc Cloutier-Villeneuve |
Année de pulication | 2016 |
Titre | Comment ont évolué l’emploi à bas salaire et celui mieux rémunéré au Québec chez les travailleuses et les travailleurs? |
Série | Cap sur le travail et la remuneration |
Numéro | 3 |
Pages | 12-Jan |
Établissement | Institut de la Statistique Quebec |
Langue de publication | Français |
- Luc Cloutier-Villeneuve
- Document de travail (en ligne)
- Comment ont évolué l’emploi à bas salaire et celui mieux rémunéré au Québec chez les travailleuses et les travailleurs?
- Luc Cloutier-Villeneuve
- Cap sur le travail et la remuneration
- 12-Jan
- 2016
- 3