Les intentions des travailleurs âgés de 50 ans et plus quant à leur retraite : une comparaison Québec-Ontario
Auteurs: Luc Cloutier-Villeneuve et Jean-François Dorion
Aperçu
Résumé (français)
Depuis un certain nombre d’années déjà, la question des nombreux départs à la retraite des premières cohortes du baby-boom (1946-1966, selon l’ISQ) et son corollaire, le resserrement du marché du travail (Létourneau et Thibault, 2005), suscitent un intérêt marqué chez les analystes du marché du travail2 . Plusieurs écrits font ressortir l’impact majeur que pourrait avoir une baisse rapide et continue de la population en activité, résultant d’un déséquilibre grandissant entre les sorties et les entrées sur le marché du travail. Les travaux de l’OCDE, notamment, soulèvent à cet égard certains enjeux fondamentaux dont, entre autres, la viabilité des régimes de retraite publics, l’accroissement des coûts des services publics, supportés par une population active moindre, et le maintien de la croissance économique. Le vieillissement accéléré de la main-d’oeuvre interpelle évidemment les travailleurs plus âgés3 puisque ce sont eux qui devront faire des choix cruciaux pour leur avenir : rester sur le marché du travail, sous une forme ou une autre, ou encore se retirer définitivement. Les intentions des travailleurs plus âgés de prolonger ou non leur vie active dépendent d’une multitude de facteurs dont l’état de santé4 (Park, 2010; Heywood et Siebert, 2009), la situation familiale (Debrand et Sirven5 , 2009; Wannell, 2007; Statistics Canada, 2005), la flexibilité dans l’organisation du travail (Tremblay et Genin, 2009; Tremblay et Najem, 2009), le caractère suffisant ou non des revenus de retraite (Schellenberg, 2004; Schellenberg et Ostrovsky, 2008) et, finalement, les dispositifs d’accès aux régimes de retraite publics ou privés. Comme on peut le voir, la dynamique entourant les fins de carrière demeure complexe et multidimensionnelle et interpelle à la fois les individus, les organisations et les gouvernements, quant aux politiques publiques. // Translation by Google: For a number of years now, the question of the many retirements of the first cohorts of the baby boom (1946-1966, according to the ISQ) and its corollary, the tightening of the labor market (Létourneau and Thibault, 2005 ), are attracting considerable interest among labor market analysts2. Several writings highlight the major impact that could have a rapid and continuous decline in the active population, resulting from a growing imbalance between exits and entry into the labor market. The work of the OECD, in particular, raises some fundamental issues in this respect, including the sustainability of public pension schemes, the rising costs of public services, borne by a lower working population, and the maintenance of economic growth. The accelerated aging of the workforce is obviously a challenge for older workers3, since it is they who will have to make crucial choices for their future: to remain in the labor market, in one form or another, or to withdraw permanently. Older workers’ intentions to work longer or longer depend on a variety of factors including health status4 (Park, 2010, Heywood and Siebert, 2009), family status (Debrand and Sirven, 2009, Wannell, 2007; Statistics Canada, 2005), flexibility in the organization of work (Tremblay and Genin, 2009, Tremblay and Najem, 2009), the sufficiency or otherwise of retirement income (Schellenberg, 2004, Schellenberg and Ostrovsky, 2008). and, finally, access schemes to public or private pension schemes. As we can see, the dynamics surrounding career endings remain complex and multidimensional and involve both individuals, organizations and governments in public policy.
Résumé (anglais)
Depuis un certain nombre d’années déjà, la question des nombreux départs à la retraite des premières cohortes du baby-boom (1946-1966, selon l’ISQ) et son corollaire, le resserrement du marché du travail (Létourneau et Thibault, 2005), suscitent un intérêt marqué chez les analystes du marché du travail2 . Plusieurs écrits font ressortir l’impact majeur que pourrait avoir une baisse rapide et continue de la population en activité, résultant d’un déséquilibre grandissant entre les sorties et les entrées sur le marché du travail. Les travaux de l’OCDE, notamment, soulèvent à cet égard certains enjeux fondamentaux dont, entre autres, la viabilité des régimes de retraite publics, l’accroissement des coûts des services publics, supportés par une population active moindre, et le maintien de la croissance économique. Le vieillissement accéléré de la main-d’oeuvre interpelle évidemment les travailleurs plus âgés3 puisque ce sont eux qui devront faire des choix cruciaux pour leur avenir : rester sur le marché du travail, sous une forme ou une autre, ou encore se retirer définitivement. Les intentions des travailleurs plus âgés de prolonger ou non leur vie active dépendent d’une multitude de facteurs dont l’état de santé4 (Park, 2010; Heywood et Siebert, 2009), la situation familiale (Debrand et Sirven5 , 2009; Wannell, 2007; Statistics Canada, 2005), la flexibilité dans l’organisation du travail (Tremblay et Genin, 2009; Tremblay et Najem, 2009), le caractère suffisant ou non des revenus de retraite (Schellenberg, 2004; Schellenberg et Ostrovsky, 2008) et, finalement, les dispositifs d’accès aux régimes de retraite publics ou privés. Comme on peut le voir, la dynamique entourant les fins de carrière demeure complexe et multidimensionnelle et interpelle à la fois les individus, les organisations et les gouvernements, quant aux politiques publiques. // Translation by Google: For a number of years now, the question of the many retirements of the first cohorts of the baby boom (1946-1966, according to the ISQ) and its corollary, the tightening of the labor market (Létourneau and Thibault, 2005 ), are attracting considerable interest among labor market analysts2. Several writings highlight the major impact that could have a rapid and continuous decline in the active population, resulting from a growing imbalance between exits and entry into the labor market. The work of the OECD, in particular, raises some fundamental issues in this respect, including the sustainability of public pension schemes, the rising costs of public services, borne by a lower working population, and the maintenance of economic growth. The accelerated aging of the workforce is obviously a challenge for older workers3, since it is they who will have to make crucial choices for their future: to remain in the labor market, in one form or another, or to withdraw permanently. Older workers’ intentions to work longer or longer depend on a variety of factors including health status4 (Park, 2010, Heywood and Siebert, 2009), family status (Debrand and Sirven, 2009, Wannell, 2007; Statistics Canada, 2005), flexibility in the organization of work (Tremblay and Genin, 2009, Tremblay and Najem, 2009), the sufficiency or otherwise of retirement income (Schellenberg, 2004, Schellenberg and Ostrovsky, 2008). and, finally, access schemes to public or private pension schemes. As we can see, the dynamics surrounding career endings remain complex and multidimensional and involve both individuals, organizations and governments in public policy.
Détails
Type | Article de journal |
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Auteur | Luc Cloutier-Villeneuve et Jean-François Dorion |
Année de pulication | 2010 |
Titre | Les intentions des travailleurs âgés de 50 ans et plus quant à leur retraite : une comparaison Québec-Ontario |
Volume | 11 |
Nom du Journal | Flash-Info |
Numéro | 3 |
Pages | 12-Jan |
Langue de publication | Français |
- Luc Cloutier-Villeneuve
- Luc Cloutier-Villeneuve et Jean-François Dorion
- Les intentions des travailleurs âgés de 50 ans et plus quant à leur retraite : une comparaison Québec-Ontario
- Flash-Info
- 11
- 2010
- 3
- 12-Jan