Les ménages à taux d’effort élevé: Analyse de données provenant de l’enquête sur la dynamique du travail et du revenu (2002-2004)
Authors: François Rivest
Overview
Abstract (English)
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Abstract (French)
Cette étude sur les ménages à taux d’effort élevé est fondée exclusivement sur les données de l’Enquête sur la dynamique du travail et du revenu (EDTR), en fait, sur l’échantillon des ménages québécois de cette enquête pour la période de 2002 à 2004 (qui couvre la fin du panel 3 et le début du panel 4). L’EDTR est une enquête longitudinale pour laquelle les personnes retenues (identifiées à partir de l’Enquête sur la population active) sont suivies pendant six ans. La période de 2002 à 2004 a été retenue parce que les variables sur le logement nécessaires à cette étude ont été introduites dans l’EDTR en 2002, tandis que 2004 constituait la dernière année disponible (en 2006) et la fin d’un panel. Le chapitre 1 expose les sources de données disponibles et les concepts fondamentaux de l’étude, tels que les trois normes associées à un logement acceptable (qualité convenable, taille convenable et coût abordable, c’est-à-dire coût d’habitation inférieur à 30 % du revenu avant impôt du ménage) et le fait que l’étude sera centrée sur le rapport du coût d’habitation au revenu du ménage, soit le taux d’effort ou le rapport d’abordabilité. Les critères d’inclusion de la population visée sont précisés: ce sont les ménages québécois ayant un revenu égal ou supérieur à 6 500 $ et ayant des coûts d’habitation inférieurs à 100 000 $. La ventilation des taux d’effort de ces ménages pour l’année 2003 est donnée au tableau 1.2 : le pourcentage des ménages qui vivaient dans des logements abordables (moins de 30 % du revenu) est de 81,5 %. Le premier chapitre poursuit en précisant que les taux d’effort, aux fins des analyses multivariées qui seront menées, ont été regroupés en trois niveaux : les rapports abordables (moins de 30 % du revenu), les rapports avec fardeau moyennement élevé (de 30 % à 49,9 %) et les rapports avec fardeau très élevé (50 % et plus). Finalement, le chapitre se termine par un survol des principales variables EDTR utilisées et par une première élimination de certaines d’entre elles. Les variables restantes font l’objet d’un tableau de distributions (bivariées) en fonction des taux d’effort. Le chapitre 2 s’ouvre sur de nouvelles distributions bivariées, cette fois celle des taux d’effort selon les niveaux des variables indépendantes parcourues précédemment. Les signes apparents d’un effet des variables indépendantes sont relevés. L’étude vise une approche comparative de l’effet de ces variables. Un modèle multivarié transversal mettant en présence treize variables pour expliquer les taux d’effort est testé sur les données de chacune des années de la période. D’une année à l’autre, les résultats peuvent varier. Cependant, il y a une cohérence d’ensemble si l’on adopte la règle que les résultats soient significatifs au moins deux années sur trois. Sous cette condition, il y a huit variables significatives : âge du soutien principal, sexe (du soutien), principale source de revenu, genre de famille économique, activité principale, taille de la région de résidence, statut de déménagement et niveau d’études. Il reste cinq variables non significatives : statut d’immigration (du soutien principal), état de santé, état de l’incapacité, nombre de personnes de 16 ans ou plus avec des gains et mode d’occupation. Ce résultat particulier, qui rejette l’hypothèse d’une différence significative entre propriétaires et locataires, est un constat propre au modèle mis de l’avant dans les analyses transversales. Il indique que la variable mode d’occupation, une fois pris en compte l’effet des variables significatives, n’ajoute rien à l’explication du taux d’effort. Le chapitre 2 poursuit avec un premier examen de l’effet des variables significatives, et il essaie de jeter un peu de lumière sur ce qui peut différencier les ménages avec fardeau des coûts moyennement élevé et ceux avec fardeau des coûts très élevé. Ces thèmes seront repris ultérieurement. Le chapitre 3 aborde les données longitudinales. Le parcours en matière de taux d’effort indique que les trois quarts des ménages de la population longitudinale (fichier pondéré) demeurent, au cours des trois années, avec des taux d’effort abordables (moins de 30 % du revenu). Le quart des ménages connaissent donc au moins une année de taux d’effort avec fardeau moyennement élevé (de 30 % à 49,9 %) ou avec fardeau très élevé (50 % et plus). Un premier fichier longitudinal est créé, avec une observation par ménage et par année (introduction de la variable temps). Puisque l’introduction de la variable temps dans le modèle n’est pas significative, ni par elle-même ni en interaction avec d’autres variables, ce modèle peut être considéré comme un amalgame des modèles transversaux. Onze des variables des modèles transversaux sont retenues pour tester le modèle. Seules les variables statut d’immigration et état de santé actuel sont laissées de côté (deux des variables non significatives). Les résultats de ce premier modèle longitudinal sont cohérents avec ceux des modèles transversaux. Les huit variables significatives de ceux-ci sont maintenues. État de l’incapacité et mode d’occupation sont de nouveau non significatives. Par contre, la variable nombre de personnes avec des gains est faiblement significative, sans doute aidée par la taille échantillonnale de ce modèle longitudinal et par l’hypothèse de l’absence de corrélation longitudinale. Elle sera considérée comme non significative. Les résultats par variable nous disent que: *Tous les groupes d’âge, incluant les jeunes soutiens de ménage (16 à 29 ans), affichent es probabilités supérieures à celles du groupe des 65 ans et plus(groupe de référence) de connaître des rapports d’abordabilité avec fardeau moyennement élevé ou avec fardeau très élevé. *Les hommes (variable sexe) affichent des probabilités inférieures de connaître de tels rapports. *Les soutiens principaux qui ont pour principale source de revenu le travail autonome de même que ceux qui ont (à ce titre) les transferts gouvernementaux ou d’autres revenus affichent des probabilités nettement supérieures à celles du groupe de référence pensions de retraite et autres placements) de connaître des rapports avec fardeau moyennement élevé ou très élevé. *Les personnes seules et, dans une moindre mesure, les ménages monoparentaux affichent des probabilités supérieures à celles du groupe de référence de la variable genre de famille (les couples sans enfants) de connaître des rapports avec fardeau modéré ou élevé. *En ce qui concerne la variable activité principale, un seul groupe se détache significativement du groupe de référence (gens à la retraite et cas indéterminés): ce sont les soutiens dont l’activité principale est d’<< aller à l'école >> (étudier). Leurs probabilités de connaître des rapports avec fardeau sont nettement plus élevées. *La variable taille de la région de résidence indique que les ménages des régions rurales et ceux des petites régions urbaines (moins de 100 000 habitants) affichent des probabilités plus faibles que ceux des régions urbaines de 500 000 habitants et plus (groupe de référence) de connaître des taux d’effort avec fardeau. *La variable statut de déménagement indique que les familles économiques qui déménagent à la suite d’une séparation, ou pour toute autre raison, affichent des probabilités supérieures à celles des familles qui ne déménagent pas et des familles qui accueillent un nouveau membre de connaître des taux d’effort avec fardeau. *Finalement, la variable du plus haut niveau d’études du soutien principal indique que les ménages qui ont un diplôme ou un certificat universitaire se démarquent significativement (plus faibles probabilités) du groupe de référence (les ménages avec moins qu’un diplôme d’études secondaires) et sont moins susceptibles de connaître une année de taux d’effort avec fardeau. Le chapitre 4 est consacré à modéliser la persistance dans les taux d’effort modérés ou élevés. Nous avons vu que, sur une période de trois ans, le quart des ménages connaissent une ou plusieurs périodes de taux d’effort de 30 % ou plus (fardeau moyennement élevé outrès élevé). De ce nombre (le quart des ménages), la répartition est de 0,4 et 0,6 entre ceux qui n’ont connu qu’une période de taux avec fardeau et ceux qui en ont connu plus qu’une. Il est défini que ces derniers (plus qu’une période) représentent le groupe des persistants. Les variables en fonction desquelles ils se distinguent des autres ménages sont les mêmes que précédemment, à deux exceptions près. Premièrement, la variable statut de déménagement devient non significative. Autrement dit, un déménagement dans l’année 1 (un) ne peut expliquer deux ou trois années de taux d’effort avec fardeau. Deuxièmement, la variable mode d’occupation, quant à elle, devient significative. Les ménages propriétaires affichent des probabilités inférieures de connaître un taux d’effort avec fardeau pendant deux ou trois années. La variable activité principale reste significative, mais on observe un changement important. Ce n’est plus l’activité d’aller à l’école qui est significativement différente du niveau de référence (retraite, cas indéterminés), mais l’activité de travailler. Les soutiens principaux qui travaillent affichent des probabilités inférieures de connaître deux ou trois années de taux d’effort avec fardeau. L’étude tente également de répondre à la question de savoir ce qui différencie les ménages à taux d’effort avec fardeau très élevé de ceux qui sont avec fardeau moyennement élevé. Les variables qui semblent avoir un effet plus généralisé par rapport à ce qui différencie les ménages à taux d’effort très élevé et ceux à taux d’effort moyennement élevé sont l’âge, la taille de la région de résidence et le statut de déménagement. Par effet plus généralisé, nous entendons un effet qui se manifeste dans des rapports de cotes plus accentués pour tous ou la plupart des niveaux de ces variables significatives. Les rapports de cotes qui comparent les ménages avec fardeau très élevé aux m
Details
Type | Report to policy group |
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Author | François Rivest |
Publication Year | 2008 |
Title | Les ménages à taux d’effort élevé: Analyse de données provenant de l’enquête sur la dynamique du travail et du revenu (2002-2004) |
City | Québec, QC |
Institution | Société d'habitation du Québec |
Publication Language | French |
- François Rivest
- François Rivest
- Les ménages à taux d’effort élevé: Analyse de données provenant de l’enquête sur la dynamique du travail et du revenu (2002-2004)
- 2008
- Société d'habitation du Québec
- Québec, QC