The intersection of immigration and family in Canada
Auteurs: Claudia Masferrer Léon
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Résumé (français)
Cette thèse s’intéresse aux relations complexes entre la famille et les processus migratoires. Elle examine la façon dont les dynamiques familiales, les processus d’adaptation migratoires et les politiques migratoires affectent le processus d’intégration des immigrants. Premièrement, nous étudions les différences dans les modalités de résidence selon le statut d’entrée afin de mieux comprendre la relation entre les dynamiques familiales des immigrants, leur processus d’adaptation et les politiques de sélection des immigrants. Deuxièmement, nous analysons l’influence des modalités de résidence sur la satisfaction à l’égard de la vie – un indicateur de l’intégration sociale – au moment où les nouveaux arrivants sont en processus d’adaptation. Enfin, nous étudions les différences ethniques quant aux unions entre groupes nationaux – un indicateur de l’intégration sociale – chez les immigrants latino-américains. Le premier article s’intéresse aux différents statuts d’entrée des immigrants et à leur propension à habiter dans un ménage partagé avec des membres de la famille élargie ou d’autres individus durant les quatre premières années dans le pays d’accueil. Les facteurs habituellement évoqués pour expliquer le fait de vivre dans un ménage partagé portent sur les événements du parcours de vie, la culture ou les nécessités économiques. Basés sur l’Enquête longitudinale auprès des immigrants du Canada (ELIC), nos résultats indiquent que le fait de supposer un effet linéaire du temps depuis l’arrivée pour mesurer le processus migratoire sans considérer le type de statut à l’arrivée peut conduire à des résultats erronés.Le deuxième article cherche à comprendre de quelle manière la satisfaction à l’égard de la vie est liée aux modalités de résidence alors que le nouvel arrivant est en processus d’adaptation. Pour cela, nous utilisons des modèles de régressions logistiques transversaux et longitudinaux appliqués aux données de l’ELIC. Les résultats montrent que l’intégration sociale et économique contribue grandement au degré de satisfaction à l’égard de la vie des immigrants, alors que la corésidence et les modalités de résidence ont relativement peu d’influence sur le niveau de satisfaction peu après l’arrivée et au fil du temps. Utilisant les données du recensement de 2006, le troisième article étudie l’exogamie chez les immigrants latino-américains au Canada. Plus précisément, nous examinons les unions entre immigrants de la même nationalité, entre immigrants de nationalités différentes et entre immigrants et natifs d’une autre nationalité. Cette analyse évalue l’apport de la théorie des échanges sociaux, des caractéristiques démographiques et des théories de l’intégration pour comprendre les modes de formation des unions des immigrants du Chili, du Guatemala, du Mexique et du Salvador. Les résultats montrent que les différences dans l’exogamie sont plus importantes pour les hommes que pour les femmes et que les différences nationales les plus marquées touchent les unions impliquant des immigrants issus de nationalités différentes. Les résultats révèlent également des différences dans l’effet des facteurs explicatifs selon le type d’exogamie. Au niveau empirique, cette thèse offre une première évaluation des éléments à l’étude en faisant usage de données nationales canadiennes. Au niveau méthodologique, l’utilisation de données longitudinales et de modèles à effets fixes, qui tiennent compte de facteurs habituellement difficiles à mesurer dans des analyses quantitatives et qui peuvent être liés au processus de sélection, constitue un apport significatif. Au niveau théorique, cette thèse illustre que les processus de socialisation et les modes d’incorporation ne permettent pas d’expliquer les unions avec les immigrants d’une autre nationalité; elle souligne la nécessité de tenir compte des frontières ethniques entre immigrants et montre que l’effet de la durée de résidence varie en fonction du statut d’entrée des immigrants.
Résumé (anglais)
This dissertation studies the complex relationship between family and migration processes. The overarching question that drives this research project is: How do family dynamics, migration adaptation processes, and policy mediate the immigrant integration process? Specifically, I focus on three instances of the intersection of immigration and family in Canada. first, I study differences in living arrangements by entry status over the first four years of arrival to shed light on the relationship between immigrant family dynamics, adaptation processes and selection policy. Second, I study the role of living arrangements on life satisfaction – an indicator of social integration – as recent immigrants go through processes of adaptation. finally, I study ethnic differences in interpartnering – an indicator of and mechanism for integration – among Latin American immigrants, a population that has increased considerably in recent years.first, I study differences in living arrangements by entry status over the first four years of arrival to shed light on the relationship between immigrant family dynamics, adaptation processes and selection policy using data from the Longitudinal Survey of Immigrants to Canada (LSIC). Explanations for doubling-up – coresidence with extended kin and non-kin – among immigrants center on life-course events, culture, and economic need. Empirical evidence on how entry status influences the duration of being doubled-up remains limited. findings suggest that using a linear effect of time since arrival to measure the migration process without considering variations by entry status is misleading. Second, I study the role of living arrangements on life satisfaction – an indicator of social integration – as recent immigrants go through processes of adaptation. As in the first paper, I use LSIC and cross-sectional and longitudinal logistic regression models. findings here provide evidence that social and economic integration make a significant contribution to immigrant life satisfaction, while co-residents and living arrangements have a small influence on satisfaction shortly after arrival, and over time. finally, using the 2006 Canadian Census, I study ethnic differences in interpartnering – an indicator of and mechanism for integration – among Latin American immigrants, examining their unions with co-nationals, non-conational foreign-born, and non-conational Canadian-born. The analysis evaluates the contribution of social exchange theory, demographic accounts, and theories of immigrant integration. Evidence from multinomial logit regressions shows that differences in exogamy between immigrants from these four countries are more prominent for men than women for both types of interpartnering, and the most pronounced country differences in interpartnering are for partnerships with non-conational foreign-born. findings further show differences in the explanatory factors by type of partnering. The contributions of this dissertation are threefold. At the empirical level, this dissertation offers the first evaluation using nationally representative Canadian data of the outcomes under study. At the methodological level, the use of longitudinal data and fixed-effects models contributes to the understanding of the migrant adaptation process. These models account for entry status, personality, ethnicity, cultural values, and norms that are difficult to measure in quantitative studies, and that may be related to selectivity processes in family dynamics. finally, it makes a theoretical contribution to the immigrant integration literature by showing that socialization processes and modes of incorporation do not explain interpartnering with non-conational foreign-born, demonstrates the need for a better understanding of immigrant ethnic boundaries, and shows a non-homogenous effect of time since arrival by entry status.
Détails
Type | Thèse de doctorat |
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Auteur | Claudia Masferrer Léon |
Année de pulication | 2015 |
Titre | The intersection of immigration and family in Canada |
Ville | Montréal, QC |
Département | Department of Sociology |
Université | McGill University |
Langue de publication | Anglais |
- Claudia Masferrer Léon
- The intersection of immigration and family in Canada
- Claudia Masferrer Léon
- McGill University
- 2015