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Abstract (English)

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Abstract (French)

Cette note de recherche présente une étude originale de l’évolution des aspirations scolaires d’un vaste échantillon de jeunes Canadiens nés en 1984. Les données analysées ont été recueillies en quatre temps, entre 2000 et 2006, dans le cadre d’une enquête pancanadienne, l’Enquête auprès des jeunes en transition (YITS (Youth in Transition Survey)) ; elles permettent donc une étude longitudinale de l’évolution des aspirations scolaires de ces jeunes entre l’âge de 15 et 22 ans. La note de recherche présente des analyses statistiques exploratoires des relations entre les aspirations scolaires, divers facteurs socioculturels et socioéconomiques, des variables psychosociales et, enfin, l’expérience scolaire des répondants. Ces analyses visent à répondre aux questions suivantes: 1. Quelle est l’influence des caractéristiques d’appartenance sociale et culturelle sur les aspirations scolaires? 2. Au fil du parcours scolaire des élèves et des étudiants, est-ce que l’expérience scolaire permet d’atténuer l’effet premier de la classe sociale sur le développement des aspirations scolaires? 3. Au fil du parcours scolaire au secondaire, est-ce que l’expérience scolaire peut influer sur le développement de la confiance en soi et de l’estime de soi, et contribuer ainsi à remodeler les aspirations scolaires? La première section de la note présente un ensemble de repères théoriques extraits de la recherche sur les aspirations scolaires. Une importante distinction y est faite entre deux types d’aspirations: les aspirations dites << idéalistes >> et dites << réalistes >>. Celles-ci se différencient des premières en ce qu’elles intègrent la conscience et la prise en compte des contraintes personnelles et structurelles pouvant faire obstacle à leurs réalisations. Les aspirations scolaires influencent les réalisations des jeunes étudiants. Elles sous-tendent l’effort investi pour échapper aux contraintes imposées par l’environnement social – contraintes dont les acteurs sociaux n’ont pas toujours conscience – en vue de la réalisation de projets personnels. La plupart des analyses présentées dans la note 5 portent sur les aspirations réalistes des jeunes Canadiens en réponse à la question d’enquête suivante: << Étant donné la situation actuelle, quel est le plus haut niveau de scolarité que vous pensez atteindre? >> Durant la période de quelques années qui marque la transition de l’adolescence à l’âge adulte et des études secondaires aux études postsecondaires ou au marché du travail, les facteurs qui influencent à la fois le niveau des aspirations et leur évolution sont nombreux et divers. Aux fins de l’analyse, ils sont ici regroupés en trois catégories: facteurs socioculturels, facteurs psychosociaux et facteurs liés à l’expérience scolaire. Les facteurs socioculturels comprennent le sexe du répondant, la structure de sa famille d’origine, le statut socioéconomique de ses parents, son milieu géographique de résidence et l’intensité du travail rémunéré auquel il se livre durant ses études. Aux fins de la présente étude, les facteurs psychosociaux sont au nombre de deux: la perception de compétence et le sentiment d’appartenance à l’école. Enfin, les facteurs liés plus étroitement à l’expérience scolaire sont la mesure du rendement scolaire et les éléments qui caractérisent le travail de l’élève (temps consacré aux devoirs) et son parcours scolaire (interruption des études, retard scolaire, difficultés diverses). Notre objectif principal est d’expliquer l’influence du statut social, de l’expérience scolaire et des variables psychosociales sur le développement des aspirations scolaires et professionnelles. Plus précisément, ce travail a pour ambition d’évaluer l’effet de l’expérience scolaire antérieure sur les aspirations scolaires. Notre hypothèse est que l’influence de la classe sociale sur les aspirations scolaires et professionnelles d’un individu tend à s’atténuer au fil de sa progression dans son parcours scolaire et éducatif. Tout se passe comme si les jeunes, à la lumière de leurs expériences, se repositionnaient en évaluant ou réévaluant, par le jeu de la différence d’appréciation, les coûts, les avantages et les risques liés à leurs choix scolaires.