Overview

Abstract (English)

Translation by Google: Simon Langlois draws an evolutionary portrait of the aspirations of Quebec households from three surveys devoted to them: the Tremblay-Fortin survey (1959), the Consumer Protection Bureau’s survey (1977) and the Langlois survey, Social Representations of Inequality and Poverty in Quebec (2013). The author uses a typology to distinguish, on the one hand, the level of satisfaction of the basic needs of families and, on the other hand, their aspirations, that is to say their capacity to improve their condition. life and make plans for the future. This is how he observes important changes over the long period observed. The 1959 survey showed that about one-third of Francophone wage-earning families had entered the world of aspirations while still meeting their daily needs. It can therefore be said after Simon Langlois that “Quebec society was already engaged in modernization before the 1960s”. Nearly twenty years later, the 1977 survey went further, stating that 45.7% of families could now be in the aspirations category. This increase was directly related to the economic prosperity of the so-called “Thirty-glorious” period and to the development of the social net of the welfare state. As for the 2003 survey, it is characterized by a decline in the number of families that are in the universe of aspirations, 38.7%. Various factors explain the new tensions observed between the satisfaction of needs and the aspirations, tensions that confront the various social strata, including the middle class. Both within families and among individuals, the growth of aspirations is slowed down, even jeopardized, by the decline of jobs linked to certain industrial sectors, by the long stagnation of personal incomes, as well as by the rise in poverty. and the rationalization of the expenses of an indebted State.

Abstract (French)

Simon Langlois trace un portrait évolutif des aspirations des ménages québécois à partir de trois enquêtes qui y sont consacrées : l’enquête Tremblay-Fortin (1959), l’enquête de l’Office de protection du consommateur (1977) et l’enquête Langlois sur les Représentations sociales des inégalités et de la pauvreté au Québec (2013). L’auteur a recours à une typologie pour distinguer, d’une part, le niveau de satisfaction des besoins de base des familles et, d’autre part, leurs aspirations, c’est-à-dire leur capacité d’améliorer leur condition de vie et de faire des projets d’avenir. C’est ainsi qu’il observe d’importants changements au cours de la longue période observée. L’enquête de 1959 a démontré qu’environ << le tiers des familles salariées francophones étaient entrées dans l'univers des aspirations tout en parvenant à satisfaire entièrement leurs besoins quotidiens >>. On peut donc affirmer à la suite de Simon Langlois que <>. Près de vingt ans plus tard, l’enquête de 1977 allait plus loin en établissant que 45,7% des familles pouvaient maintenant faire partie de la catégorie des aspirations. Cette augmentation était directement liée à la prospérité économique de la période dite des << Trente glorieuses >> ainsi qu’au développement du filet social de l’État-providence. Quant à l’enquête de 2003, elle se caractérise par une régression du nombre de familles qui se situent dans l’univers des aspirations, soit 38,7%. Divers facteurs expliqueraient les nouvelles tensions observées entre la satisfaction des besoins et les aspirations, tensions auxquelles sont confrontées les diverses strates sociales, incluant la classe moyenne. Tant au sein des familles que chez les individus, la progression des aspirations se trouve freinée, voire remise en cause, par le déclin des emplois liés à certains secteurs industriels, par la longue stagnation des revenus personnels, ainsi que par la hausse de la pauvreté et la rationalisation des dépenses d’un État endetté.