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Résumé (français)

Au Québec, l’égalité entre les sexes est encadrée par la Charte des droits et libertés de la personne. Malgré les lois mises en place, des inégalités persistent entre les hommes et les femmes, révélant généralement ces dernières perdantes d’une telle comparaison (Gouvernement du Québec, 2009a; Laufer, 2005; Moyser, 2017; Statistique Canada, 2018). Ainsi, malgré les législations mises en place et l’augmentation du taux d’activité des femmes sur le marché du travail, des écarts persistent en ce qui concerne le salaire et le taux d’emploi, lorsqu’elles sont comparées aux hommes, se creusant davantage lorsqu’on s’attarde à la population spécifique des mères. Dans l’optique de favoriser de bonnes conditions d’emploi, la province du Québec se distingue de celles du reste du Canada par certaines de ses politiques. C’est le cas du Régime québécois d’assurance parentale (RQAP) qui offre un programme bonifié de l’Assurance emploi, offert ailleurs au Canada. Il en va de même pour le programme de places à contribution réduite en service de garde, exclusivement offert aux Québécois. La question générale de recherche découlant de la problématique est donc : comment la qualité de l’emploi et la satisfaction au travail des mères québécoises se comparent avec celles des mères des autres provinces canadiennes et à celle des femmes sans enfant? Pour répondre à cette question, les deux provinces comparées sont celles du Québec et de l’Ontario, évitant ainsi d’introduire trop de variabilité dans les contextes des provinces. En effet, le Québec et l’Ontario sont les deux provinces les plus peuplées du Canada (Statistique Canada, 2021b) ayant de surcroit un marché de l’emploi assez semblable (Cloutier-Villeneuve, 2016; Tremblay et al., 2014). ii Le cadre de référence de cette recherche permet de détailler les deux concepts fondamentaux sur lesquels repose ce mémoire : la qualité de l’emploi et la satisfaction au travail. Offrant un apport complémentaire, la qualité de l’emploi est mesurée à l’aide de caractéristiques objectives alors que les caractéristiques subjectives sont liées à la satisfaction au travail (Chen et Mehdi, 2018; Cloutier-Villeneuve, 2017). Au terme du chapitre de la recension des écrits, on constate une documentation scientifique incomplète au sujet de la qualité de l’emploi et de la satisfaction au travail des mères, notamment en comparaison aux femmes sans enfant. Ce mémoire s’attarde à cette zone d’ombre, ayant comme objectif général de comparer les différentes dimensions de la qualité de l’emploi et la satisfaction au travail des mères québécoises à celle des mères en Ontario et des femmes sans enfant de ces deux provinces. Trois hypothèses sont formulées, soit : 1) Au Québec, les mères d’enfants d’âge préscolaire et scolaire sont désavantagées relativement aux autres femmes par rapport à l’ensemble des dimensions de la qualité de l’emploi et à la satisfaction au travail; 2) En Ontario, les mères d’enfants d’âge préscolaire et scolaire sont désavantagées relativement aux autres femmes par rapport à l’ensemble des dimensions de la qualité de l’emploi et à la satisfaction au travail et; 3) Les mères au Québec sont avantagées relativement aux mères en Ontario par rapport à l’ensemble des dimensions de la qualité de l’emploi et à la satisfaction au travail. Dans le but de vérifier ces hypothèses de recherche, ce mémoire s’appuie sur les données de l’Enquête Sociale Générale : Les Canadiens au travail et à la maison (ESG). Ainsi, l’ESG de 2016 est retenue puisqu’elle traite des Canadiens au travail et à la maison, incluant plusieurs indicateurs pertinents pour l’analyse de la qualité de l’emploi et de la satisfaction au travail. Offrant iii un échantillon pondéré de 2 866 507, les ratios d’observations présentées sont à 35,2 % du Québec et 64,8 % de l’Ontario. Compte tenu de l’objet de l’étude, la situation des personnes sans emploi n’est pas prise en compte dans le cadre de ce mémoire. À terme, les analyses de régression logistique et les analyses de variance montrent qu’au Québec, les mères d’enfant d’âge scolaire sont avantagées relativement aux mères d’enfant d’âge préscolaire quant à la dimension des perspectives; que les mères d’enfants d’âge scolaire de la province du Québec sont avantagées par rapport à celles de l’Ontario sur la dimension des perspectives; que les femmes sans enfant du Québec sont avantagées par rapport à celles de l’Ontario sur la dimension de l’environnement social et; que les femmes sans enfant de la province du Québec sont avantagées sur le plan de la satisfaction globale au travail par rapport à celles de l’Ontario. Les résultats permettent donc d’appuyer partiellement les hypothèses 1 et 3. Enfin, le projet a permis de documenter la situation des mères au Canada et ce, malgré le nombre limité d’observations non pondérées disponible pour la recherche. Pour le domaine de l’orientation, les facteurs de réalité des mères d’enfants d’âge préscolaire, scolaire et des femmes sans enfant sont à considérer dans le développement de carrière et l’orientation professionnelle « tout au long de la vie ». Ce mémoire se termine en rappelant l’importance de poursuivre la recherche sur la qualité de l’emploi et la satisfaction au travail des mères et des femmes sans enfant.

Résumé (anglais)

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