Aperçu

Résumé (français)

Objectif: Il y a eu une tendance à une utilisation croissante des antidépresseurs (AD) dans les dernières décennies. Nous avons utilisé les données de l’Enquête nationale sur la santé de la population (ENSP) pour déterminer si cette tendance se poursuit et pour obtenir des estimations à jour de la fréquence d’utilisation. Méthodes: L’ENSP est une enquête longitudinale sur la santé générale qui a commencé à recueillir des données en 1994. L’ENSP évalue les épisodes dépressifs majeurs (EDM) de l’année précédente à l’aide d’un instrument diagnostique abrégé. À chaque entrevue semestrielle (de 1994 à 2006), l’utilisation de médicaments actuelle est consignée. Nous avons estimé la fréquence à laquelle les répondants (de 12 ans et plus) prenaient des AD avec et sans EDM l’année précédente. Ces fréquences ont été croisées selon le sexe, l’année de l’entrevue, et la durée déclarée des symptômes. Résultats: Les AD sont pris par environ 5,4 % de la population des ménages en tout temps. La plupart des répondants prenant des AD n’ont pas déclaré d’EDM l’année précédente, mais 63,9 % des répondants prenant des AD sans épisode l’année précédente ont déclaré des épisodes antérieurs ou avoir reçu un diagnostic de dépression par un professionnel de la santé. Ce modèle est conforme au traitement à long terme pour la prévention d’une rechute. La fréquence globale d’utilisation des AD s’accroît seulement chez les répondants sans épisode l’année précédente. Conclusions: L’utilisation des AD chez les résidents d’une collectivité ayant eu un EDM l’année précédente ne s’accroît plus. L’augmentation continue de la fréquence globale d’utilisation peut suggérer des indications élargies du traitement aux AD et peut indiquer que les gens prennent ces médicaments plus longtemps.

Résumé (anglais)

There has been a trend toward increasing antidepressant (AD) use in recent decades. We used data from the National Population Health Survey (NPHS) to determine whether this trend is continuing and to provide updated estimates of the frequency of use. METHODS: The NPHS is a longitudinal general health survey that began collecting data in 1994. The NPHS evaluates past-year major depressive episodes (MDEs) using a brief diagnostic instrument. At each biannual interview (from 1994 to 2006) current medication use is recorded. We estimated the frequency with which ADs were taken by respondents (aged 12 years and older) with and without past-year MDEs. These frequencies were cross-tabulated by sex, year of interview, and the reported duration of symptoms. RESULTS: ADs are taken by about 5.4% of the household population at any point in time. Most respondents taking ADs did not report past-year MDEs but 63.9% of respondents taking ADs in the absence of past-year episodes reported previous episodes or being diagnosed by a health professional with depression. This pattern is consistent with long-term treatment for relapse prevention. The overall frequency of use of ADs is increasing only in respondents without past-year episodes. CONCLUSIONS: AD use among community residents with past-year MDEs is no longer increasing. The continued increase in the overall frequency of use may point toward broadening indications for AD treatment and may indicate that people are taking these medications for longer periods of time.