Bébé bonus et fécondité: effet d’accélération ou de quantité? Impact du programme d’allocation à la naissance de 1988 à 1997 sur le taux de fécondité au Québec
Aperçu
Résumé (français)
Plusieurs programmes fiscaux et d’allocation à la naissance ont été instaurés au Québec, soit pour alléger le fardeau fiscal des familles ou carrément pour tenter d’augmenter le taux de natalité. Le programme des << bébé bonus >> de 1988 à 1997 avait ce dernier objectif et a été un des programmes les plus généreux jamais adopté. D’autant plus intéressant, il a la particularité d’avoir été le seul à être en vigueur au Canada pendant ces années, ce qui nous fournit une occasion unique de l’étudier avec une approche quasi-expérimentale. En comparant les tendances de taux de natalité pendant les années du programme au Québec par rapport au reste du Canada, nous pouvons traiter la différence de taux tel qu’il aurait été en l’absence du programme et avec le programme. À ce jour, les gouvernements disposent de deux leviers pour tenter d’accroître le ratio de jeunes par rapport aux personnes âgées. Ils peuvent soit augmenter le nombre d’immigrants acceptés ou offrir des incitatifs à la fécondité pour faire augmenter le taux de natalité. Mais encore faut-il que ces incitatifs aient l’effet escompté. Cette étude fait la lumière sur cette question, particulièrement pertinente à un moment où le déséquilibre démographique menace la santé économique des générations futures. Notre étude fait suite à une étude de Milligan (2005) qui démontre que les allocations ont eu un effet positif sur le taux de fécondité à court terme. Mais à court terme, une hausse du taux de fécondité peut cacher un effet de tempo. En d’autres mots, si les femmes ont tout simplement accéléré leur décision d’avoir un enfant pour bénéficier du programme mais qu’à terme, elles n’en ont pas eu plus qu’en l’absence du programme, alors les résultats de Milligan (2005) seraient contredits. Les femmes visées par le programme ayant maintenant complété leur cycle de fécondité, nous pouvons établir l’impact réel du programme. Notre méthodologie s’apparente à celle utilisée par Parent et Wang (2007) où nous suivons les cohortes de femmes à travers le temps pour voir les changements de tendance dans leurs probabilités d’avoir des enfants et sur le nombre d’enfants qu’elles ont eu. Nos résultats indiquent que le programme a eu un double effet positif. D’une part, il a effectivement eu un impact positif sur le nombre d’enfants nés au Québec. D’autre part, nous remarquons également un effet d’accélération. En effet, certaines femmes n’ont pas eu plus d’enfants que ce qu’elles avaient prévu en l’absence du programme, mais elles les ont eu plus vite, ce qui a causé une baisse du taux de natalité par la suite pour celles-ci. Puisque l’effet de quantité surpasse l’effet d’accélération, on peut tout de même attribuer au moins 84 000 naissances au programme de << bébé bonus >>.
Résumé (anglais)
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Détails
Type | Mémoire de maîtrise |
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Année de pulication | 2011 |
Titre | Bébé bonus et fécondité: effet d’accélération ou de quantité? Impact du programme d’allocation à la naissance de 1988 à 1997 sur le taux de fécondité au Québec |
Ville | Montréal, QC |
Département | Département des sciences de la gestion |
Université | École des Hautes Études Commerciales (HEC) |
Langue de publication | Français |
- Bébé bonus et fécondité: effet d’accélération ou de quantité? Impact du programme d’allocation à la naissance de 1988 à 1997 sur le taux de fécondité au Québec
- École des Hautes Études Commerciales (HEC)
- 2011
- Mémoire de maîtrise