Aperçu

Résumé (français)

Objectifs : La prévalence de l?insécurité alimentaire des ménages à Terre-Neuve-et-Labrador (T.-N.-L.) a connu une forte baisse entre 2007 et 2011, mais depuis, elle semble avoir augmenté. Nous avons cherché à comparer la prévalence de l?insécurité alimentaire entre 2011-2012 et 2017-2018 en lien avec le profl sociodémographique de la population. Méthode : Notre échantillon d?analyse comprenait tous les ménages de T.-N.-L. inclus dans les cycles 2011-2012 et 2017-2018 de l?Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes (ESCC), soit n = 6 800. Nous avons stratifé la prévalence de l?insécurité alimentaire des ménages pour chaque cycle selon le profl sociodémographique et appliqué des modèles de régression logistique multivariée pour déterminer la probabilité d?insécurité alimentaire en 2017-2018 comparativement à 2011-2012 compte tenu des covariables sociodémographiques. Nous avons testé les interactions des covariables avec les cycles de l?enquête et stratifé les modèles au besoin. Résultats : La prévalence de l?insécurité alimentaire a augmenté, passant de 12 % (IC de 95 % 10,5, 13,6) en 2011-2012 à 14,7 % (IC de 95 % 13,1, 16,6) en 2017-2018. Après l?apport d?ajustements pour tenir compte des variables sociodé mographiques des ménages, la probabilité d?insécurité alimentaire était de 1,49 (IC de 95 % 1,27, 1,75) en 2017-2018. La prévalence de l?insécurité alimentaire avait augmenté de façon signifcative chez les personnes seules, les locataires, les ménages ayant un faible niveau d?instruction et les ménages ayant un revenu supérieur à la mesure de faible revenu, avec des augmentations concomitantes de l?apport de ces groupes à la prévalence provinciale totale de l?insécurité alimentaire en 2017-2018 par rapport à 2011-2012.Conclusion : La probabilité d?insécurité alimentaire des ménages de T.-N.-L. a augmenté de façon signifcative entre 2011-2012 et 2017-2018. Étant donné les graves conséquences négatives de l?insécurité alimentaire des ménages pour la santé, la province devrait tirer des leçons de son succès antérieur dans la réduction de l?insécurité alimentaire pour inverser la tendance actuelle.

Résumé (anglais)

Objectives: The prevalence of household food insecurity in Newfoundland and Labrador (NL) fell sharply between 2007 and 2011, but it appears to have risen since then. Our objective was to compare the prevalence of food insecurity between 2011?2012 and 2017?2018 in relation to population socio-demographic characteristics. Methods: Our analytic sample comprised all NL households in the Canadian Community Health Survey (CCHS) cycles 2011?2012 and 2017?2018, n=6800. We stratifed the prevalence of household food insecurity for each cycle by socio demographic characteristics and applied multivariable logistic regression models to determine food insecurity odds in 2017?2018 compared with 2011?2012 after controlling for socio-demographic covariates. Interactions of covariates with survey cycle were tested and models stratifed when warranted. Results: The prevalence of food insecurity rose from 12.0% (95% CI 10.5, 13.6) in 2011?2012 to 14.7% (95% CI 13.1, 16.6) in 2017?2018. After adjusting for household socio-demographic variables, the odds of food insecurity was 1.49 (95% CI 1.27, 1.75) in 2017?2018. The prevalence of food insecurity had increased signifcantly among unattached individuals, renters, households with low educational attainment, and households with income above the Low Income Measure, with concomitant increases in the contribution of these groups to the total provincial prevalence of food insecurity in 2017?2018 compared with that in 2011?2012. Conclusion: The odds of food insecurity among NL households increased signifcantly from 2011?2012 to 2017?2018. Given the serious negative health implications of household food insecurity, the province should draw on the lessons from its earlier success in food insecurity reduction to reverse the current trend.