Utilisation des soins de première ligne et de l’urgence parmi les adultes du Québec: Résultats de l’enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes
Auteurs: Jane McCusker, Danièle Roberge, Jean-Frédéric Lévesque, Antonio Ciampi, Alain Vadeboncoeur, Danielle Larouche, et Steven Sanche
Aperçu
Résumé (français)
Introduction: Les consultations à l’urgence des hôpitaux pourraient être un marqueur de l’inadéquation des services médicaux de première ligne, particulièrement chez les personnes qui présentent des conditions chroniques sensibles aux soins ambulatoires (CCSSA). Des études comparatives internationales ont montré que la proportion de Québécois ayant un médecin de famille est relativement faible, qu’un grand nombre de visites à l’urgence suppléent aux consultations en soins de première ligne et que les délais d’attente à l’urgence y sont parmi les plus longs. Objectifs: Examiner, chez les adultes du Québec, le lien entre les caractéristiques autorapportées des soins de santé et le lieu de la dernière consultation auprès d’un omnipraticien (département d’urgence versus ailleurs). Examiner si cette relation diffère entre les individus présentant des maladies chroniques et ceux qui n’en présentent pas. Méthodes: Nous avons mené une étude transversale de la population adulte du Québec en utilisant un échantillon combiné, tiré de deux cycles de l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes (ESCC, 2003 et 2005). L’échantillon de l’étude se composait de résidents du Québec âgés de 18 ans ou plus ayant rapporté au moins une consultation auprès d’un omnipraticien au cours des 12 mois précédents l’entrevue et n’ayant pas été hospitalisés pendant cette période (n = 33 491). La variable dépendante de l’étude était le lieu de la dernière consultation auprès d’un omnipraticien (département d’urgence versus ailleurs). Cette mesure est un indicateur de la proportion de consultations effectuées à l’urgence auprès des omnipraticiens. Les mesures des caractéristiques des services de première ligne incluaient ce qui suit: le fait d’avoir un médecin de famille, l’insatisfaction à l’égard des besoins en soins de santé, de leur disponibilité géographique et enfin, le nombre de consultations auprès de médecins et d’infirmières. Les participants ont également été amenés à fournir des informations sur les maladies chroniques diagnostiquées par des médecins. En raison de la complexité de l’échantillonnage, des poids ont été assignés aux observations afin d’obtenir l’estimation de mesures populationnelles. Résultats: En ce qui concerne la population du Québec non hospitalisée âgée de 18 ans ou plus, 69,4 % de celle-ci a rapporté une consultation auprès d’un omnipraticien au cours des 12 mois précédant l’entrevue, dont 4,4 % dans un service d’urgence. Nous avons retrouvé deux mesures associées avec les consultations d’omnipraticiens dans un service d’urgence: le fait de déclarer ne pas avoir de médecin de famille ainsi que d’avoir déclaré être insatisfait à l’égard des besoins en soins de santé. L’association persiste même après ajustement pour les caractéristiques sociodémographiques, l’état de santé des sujets et les caractéristiques de services de première ligne. Le fait de ne pas avoir de médecin de famille est le principalfacteur liée à l’expérience de soins associé avec les consultations auprès d’un omnipraticien à l’urgence: les participants n’ayant pas de médecin de famille étaient plus de 4 fois plus susceptibles d’avoir consulté un omnipraticien à l’urgence. La déclaration de besoins non comblés à l’égard des soins était plus faiblement associée aux consultations d’omnipraticiens à l’urgence, alors qu’aucune association n’a été trouvée entre la disponibilité géographique des soins et cette dernière. Conclusions: Parmi les adultes affectés ou non d’une maladie chronique, l’absence de médecin de famille est fortement corrélée avec les consultations auprès d’un omnipraticien à l’urgence. La déclaration de besoins non comblés à l’égard des soins (indicateur du manque d’accessibilité des soins) contribue également à expliquer le lieu d’intervention de la consultation auprès du médecin, contrairement à la perception de la disponibilité géographique. La réforme des services de soins de première ligne au Québec devrait s’attacher à promouvoir l’affiliation de la population à des médecins de famille.
Résumé (anglais)
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Détails
Type | Document de travail (en ligne) |
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Auteur | Jane McCusker, Danièle Roberge, Jean-Frédéric Lévesque, Antonio Ciampi, Alain Vadeboncoeur, Danielle Larouche, et Steven Sanche |
Année de pulication | 2010 |
Titre | Utilisation des soins de première ligne et de l’urgence parmi les adultes du Québec: Résultats de l’enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes |
Série | Fonds de la recherche en santé du Québec (FRSQ) |
Ville | Montréal, QC |
Langue de publication | Français |
- Jane McCusker
- Document de travail (en ligne)
- Utilisation des soins de première ligne et de l’urgence parmi les adultes du Québec: Résultats de l’enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes
- Jane McCusker, Danièle Roberge, Jean-Frédéric Lévesque, Antonio Ciampi, Alain Vadeboncoeur, Danielle Larouche, et Steven Sanche
- Fonds de la recherche en santé du Québec (FRSQ)
- 2010