L’impact de l’insécurité et des risques sociaux sur la fécondité au Canada: une étude empirique des mécanismes que supposent les politiques familiales
Auteurs: Jean-Dominique Morency
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Résumé (français)
Ce mémoire a pour but de vérifier si, au sein de la population canadienne en âge d’avoir des enfants, les liens que l’on suppose exister entre les facteurs que pourraient modifier les politiques et la fécondité existent vraiment. On s’intéresse à la naissance du premier, du second et du troisième enfant. On étudie l’influence des politiques telles qu’elles existent et surtout le rôle de l’insécurité sur les décisions des couples. On cherche à mesurer dans quelle mesure les ressources des individus et des couples réduisent l’effet présumé de l’insécurité sur la fécondité. L’insécurité est mesurée par certaines caractéristiques de l’emploi des individus et les facteurs qui peuvent la réduire par les avantages sociaux fournis par les employeurs et par les programmes sociaux de l’État. On utilise les techniques d’analyses biographiques et les données de l’Enquête sur la dynamique du travail et du revenu (EDTR), une enquête réalisée par Statistique Canada. On se concentre sur les couples formés de deux salariés. On étudie les naissances comme autant d’événements et on estime les effets des variables indépendantes au moyen du modèle semi-paramétrique à risque proportionnel de Cox. Les résultats indiquent que le rôle des facteurs varie selon le rang de la naissance. La décision de mettre au monde le premier dépend principalement de la nature et du degré de l’insécurité auquel est confronté le partenaire féminin. La perte de revenu qui suivrait par la naissance d’un enfant et le risque que la femme perde son emploi réduisent la probabilité instantanée de la naissance du premier enfant. La situation du partenaire masculin a peu ou pas d’impact. La décision de mettre au monde le deuxième enfant est régie par un processus différent. Elle dépend principalement de la situation du partenaire masculin et essentiellement de son revenu. La décision de mettre au monde le troisième enfant est régie par un processus encore différent: les résultats indiquent qu’aucun des facteurs qui nous intéressent ne joue un rôle dans la décision d’avoir le troisième enfant. Notre étude montre que les politiques ont un effet sur la réalisation du désir d’enfants. Chez les femmes à risque d’avoir le premier enfant, les lois du travail qui assurent à la femme le droit de retrouver son emploi après le congé de maternité et les politiques qui offrent des prestations de maternité généreuses ont un effet positif sur la naissance du premier enfant. Le montant des aides financières récurrentes supplémentaires que recevrait le couple à la naissance de l’enfant a également un effet positif. Chez les femmes à risque d’avoir le deuxième enfant, ce sont les incitatifs financiers, en particulier le montant des aides financières récurrentes supplémentaires, qui ont le plus grand impact sur la décision.
Résumé (anglais)
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Détails
Type | Mémoire de maîtrise |
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Auteur | Jean-Dominique Morency |
Année de pulication | 2010 |
Titre | L’impact de l’insécurité et des risques sociaux sur la fécondité au Canada: une étude empirique des mécanismes que supposent les politiques familiales |
Ville | Montréal, QC |
Département | Urbanisation, Culture, Société |
Université | Institut national de la recherche scientifique (INRS) |
Langue de publication | Français |
- Jean-Dominique Morency
- L’impact de l’insécurité et des risques sociaux sur la fécondité au Canada: une étude empirique des mécanismes que supposent les politiques familiales
- Jean-Dominique Morency
- Institut national de la recherche scientifique (INRS)
- 2010
- Mémoire de maîtrise