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Abstract (English)

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Abstract (French)

Résumé Le Québec est particulièrement concerné par ce concept de ruralité puisque le territoire rural québécois est un des plus vastes au monde et 20% de la population du Québec réside dans des territoires ruraux, lesquels représentent près de 80% du territoire habité. La géomatique, en facilitant la cueillette, l’analyse, l’interprétation, la distribution et l’utilisation de l’information géographique, s’avère une approche pertinente dans la création d’un lieu commun entre l’environnement, l’épidémiologie et la santé publique. Les maladies chroniques représentent un fardeau important pour la société québécoise et font l’objet d’une orientation particulière dans les politiques de santé publique. L’athérosclérose, l’ostéoporose et le diabète, ont été choisis en raison de leur importance sur le plan épidémiologique, parce qu’ils présentent un processus pathophysiologique chronique ponctué d’épisodes aigus. Le programme de recherche s’adresse principalement aux issues et processus de soins de même qu’aux écarts observés entre les recommandations publiées dans des guides de pratique et la réalité de la pratique en milieu rural. Il vise à identifier des variables spatio-temporelles communes aux maladies chroniques en lien avec les écarts observés. Nous posons comme hypothèses de travail que ces écarts, déjà considérables dans la population générale, sont plus marqués dans la population rurale en raison de ses caractéristiques sociales, économiques et géographiques et que des schèmes communs existent pour les maladies chroniques. Nous croyons donc pertinent d’étudier les différences observées dans le suivi de ces conditions de santé à l’aide d’une approche centrée sur la notion géographique de ruralité. Le programme se divise en 4 projets, les trois premiers visant une description détaillée du contexte sociosanitaire des populations rurales, semi-rurales et urbaines au Québec entre 1991 et 2003 pour les maladies chroniques à l’étude. Le quatrième projet s’appuiera sur les résultats des trois autres projets pour expliquer et modéliser les issues liées aux conditions à l’étude. Projet 1. Décrire les attributs liés aux populations rurales, semi-rurales et urbaines au Québec entre 1991 et 2001, plus spécifiquement les conditions socio-démographiques, économiques, géographiques et de même que les habitudes de vie rapportées et les conditions de santé perçue; Projet 2. Décrire l’évolution observée entre 1991 et 2003 concernant la disponibilité et l’accessibilité des soins de santé pour les populations rurales, semi-rurales et urbaines au Québec, en général et plus spécifiquement ceux en support au processus de soins des 3 maladies sélectionnées; Projet 3. Décrire les processus de soins et les issues cliniques des 3 maladies sélectionnées chez les populations rurales, semi-rurales et urbaines au Québec entre 1991 et 2003; et Projet 4. Expliquer les variations spatiales et temporelles observées dans les processus de soins et les issues cliniques, développer et valider des modèles prédictifs génériques pour les maladies chroniques, de même que des modèles plus spécifiques aux 3 maladies à l’étude. Retombées du programme de recherche: Ce programme de recherche permettra aux chercheurs et aux décideurs d’avoir accès à des informations produites selon deux perspectives et qui nécessitent des méthodes distinctes. En effet le choix d’un contour ou d’une échelle géographique répondant à un exercice d’observation permettra la recherche de zones à risque en épidémiologie, la recherche de zones mal desservies ou défavorisées, ou l’identification de zones avec des besoins particuliers. Ce choix permettra également la définition des zones homogènes en termes de populations et de besoins. Par contre, le choix d’un contour ou d’une échelle géographique répondant à un exercice administratif (appui aux décisions et monitorage) permettra la définition des territoires pour lesquels les institutions ont des compétences légales ou réglementaires en termes d’aménagement, d’allocation de ressources et de décisions budgétaires. Par exemple, serait-il préférable d’opter pour une politique de concentralisation des ressources spécialisées ou d’une distribution plus large de ces ressources en vu d’une augmentation de l’accessibilité aux services? Le programme de recherche favorisera une augmentation de la capacité à la recherche en santé des populations rurales, semirurales et urbaines; l’intégration d’expertises spécifiques et complémentaires, soit principalement en géographie de la santé, en santé des populations axée sur les maladies chroniques, et en biostatistique. Ces expertises, associées à une dynamique de réseautage sur plusieurs sites, laissent prévoir une augmentation de la compétitivité de la recherche au niveau national et international, de même que l’émergence de milieux d’accueil pour la formation à la recherche; Enfin, le programme de recherche favorisera un important développement méthodologique en géomatique de la santé et en statistiques spatiales, en support aux objectifs des projets de recherche. Les méthodes et l’expertise ainsi développées seront diffusées et disponibles à l’ensemble de la communauté scientifique.