Overview

Abstract (English)

With 26% of Canadians suffering from a severe form of obesity, significant steps must be taken to reduce the social and economic costs. Given its major contribution to this phenomenon, the quality of food has been at the heart of many past studies. Much is known today about socio-economic and demographic factors, but there are very few studies that have jointly analyzed different categories of factors affecting healthy eating. This study attempts to fill this gap by including, in particular, the health status (chronic diseases) whose role has, to our knowledge, never been studied in Canada. This study also updates knowledge on the determinants of healthy eating in this country, using data from the recent Canadian Community Health Survey (CCHS-Nutrition 2015). The Healthy Eating demand function is derived from the theory of domestic production of Becker and Lancaster demand model. A review of the literature on the determinants of food quality helped to refine the choice of variables for this function, which we finally estimated by multiple linear regression. In addition to the significant effects of age, gender, education and well-being on healthy eating that are confirmed, this study has revealed new findings. New results include: the positive effect of food security on healthy eating, the negative effect of higher vegetable prices, the positive correlation between diabetes and better nutrition, urban people who are supposed to have access to a richer food supply do not have a healthier diet than rural people, and immigrants have a better diet than Canadians. From a theoretical perspective, the study highlighted the complexity of the analysis of healthy eating and the importance of specific factors other than economic factors. Given a vision and projects that are currently fragmented, the results call for more multi-sectoral actions to effectively and sustainably address the problem of unhealthy diets in Canada.

Abstract (French)

Avec 26% d’individus qui souffrent au Canada d’une forme sévère d’obésité, d’importantes mesures doivent être prises afin d’enréduire les coûts sociaux et économiques. Compte tenu de sa contribution majeure à ce phénomène, la qualité de l’alimentation a été au coeur de nombreuses études passées. On en sait beaucoup aujourd’hui sur les facteurs socioéconomiques et démographiques, mais il existe très peu d’étude ayant analysé conjointement différentes catégories de facteurs affectant la saine alimentation. Cette étude tente de combler ce gap en incluant en particulier l’état de santé (maladies chroniques) dont le rôle n’a encore, en notre connaissance, jamais été étudié au Canada. Cette étude constitue par ailleurs, une actualisation des connaissances sur les déterminants de la saine alimentation dans ce pays, puisqu’elle exploite les données de la récente enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes (ESCC-Nutrition 2015). La fonction de demande de la saine alimentation est déduite de la théorie de la production domestique de Becker et du modèle de demande de Lancaster. Une revue de littérature sur les déterminants de la qualité de l’alimentation a permis d’affiner le choix des variables de cette fonction, que nous avons finalement estimée par régression linéaire multiple. En plus des effets significatifs de l’âge, du sexe, de l’éducation et du bien-être sur la saine alimentation qui sont confirmés, cette étude a permis de révéler de nouveaux résultats. Parmi les nouveaux résultats, on peut mentionner: l’effet positif de la sécurité alimentaire sur la saine alimentation, l’effet négatif de la hausse des prix des légumes, la corrélation positive entre le diabète et une alimentation meilleure, les urbains supposés avoir accès à une offre alimentaire plus riche n’ont pas une alimentation plus saine que les ruraux, et les immigrés ont une meilleure alimentation que les Canadiens. D’un point de vue théorique, l’étude a mis en évidence la complexité de l’analyse de la saine alimentation et l’importance de facteurs spécifiques autres que les facteurs économiques. Face à une vision et des projets qui sont actuellement parcellaires, les résultats plaident pour des actions davantage multisectorielles afin d’endiguer efficacement et durablement le problème de la mauvaise alimentation au Canada.